Albert-Marie : un artisan des mots

Communiqué

RELECTURE BÉNÉVOLE :

-thèses,

-mémoires,

-rapports de stage,

-tous travaux d’étudiant(e)s francophones.

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par auteur indépendant (depuis 1977) :

Albert-Marie Guye (alias Nicolas Sylvain)

06 73 10 53 42

(Du Lundi au Vendredi  de 18h à 21h)

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mister.new.world@gmail.com

Facebook : Nicolas Sylvain

Faculté des Lettres et Sciences humaines à Sherbrook (Canada)

Université d'Alger.

COMMUNIQUÉ

  Une facette de ma vocation – avec la Communication en général et  l’écriture en particulier – est  la relecture bénévole des mémoires, rapports de stage, thèses et tous travaux littéraires des étudiant(e)s francophones. Ce service gracieux m'a été inspiré, en 2004, alors que j'honorais le poste d'intendant à Dijon (Région de Bourgogne, département de Côte d'Or) pour la conduite d'une résidence étudiante internationale de 113 studios. Je suis donc un philanthrope linguistique  pour l'étudiant(e) francophone qui me le demande.

Faculté des Lettres de la Manouba à Tunis.

« Merci de votre sens des relations humaines et de votre abnégation, ce sont des vertus en voie de disparition dans notre monde de consumérisme ».

Ibrahim M. (Nigeria)  02/08/2019.

Merci c'est joliment dit ; continuez vos posts c’est un plaisir de lire du beau français !

Aurélie B. (Floride, 21/07/2017).

Je vous souhaite une vie pleine de santé de bonheur et plus de succès. Vous m'avez beaucoup aidée dans mes travaux universitaires, grâce à vous j'ai tracé des objectifs dans ma vie je vous remercie infiniment pour votre bonté et votre aide.

Imène M. (Algérie, 09/06/2017)

J'ai finalement soutenu mon mémoire et j'ai eu 16,5/20 merci pour votre aide !

Imène M. (Algérie) 22/05/2016

Bonne année 2016 à vous aussi M. Guye. Les années passent bien vite mais les souvenirs restent intacts. Dijon , le Clos Morlot et son généreux intendant resteront dans mon cœur . Merci pour la chaleur humaine que vous dégagez et dont nous avions besoin durant ces hivers dijonnais parfois rudes . Bonne continuation et à bientôt !

Fritz M. (Guadeloupe, 10 Janvier 2016)

Cher Albert, je suis rentrée en Iran, je travaille en ce moment et je voudrais immigrer aux Etats-Unis dans un an. Tout va bien pour moi. Parfois je pense à toi, au Clos Morlot, le premier jour de mon arrivée et à tout, le temps passe si vite. Je te remercie pour tout, Albert, tu m'as beaucoup aidée à Dijon. Tu te rappelles le jour où j’étais  perdue ! J'avais beaucoup peur, mais tu es venu pour  me chercher. Ma  vie est pleine de tels  événements. 

Léna P. (Iran) 8 Avril 2015 

Salem ou aleycoum Albert-Marie, merci de m'avoir fait partager tes écrits : ils sont magnifiques et bien rédigés ! Comme tu le sais mes parents sont à La Mecque. Je leur ai fait part de ta gentillesse, mon père a fait des invocations pour toi, pour qu'Allah rende ta vie plus belle chaque jour. Sois en sûr, ses invocations vont se réaliser.


Hafsa T. (Le Blanc-Mesnil) 15 mars 2010
Infirmière-Cadre.

Je voudrais vous remercier pour votre gentillesse, pendant toute l’année, et votre discrétion… Je n’oublierai jamais Dijon et ma chambre 325. Je vous félicite pour votre livre, on a besoin de poètes qui ont quelque chose à dire. Ecrivez pour mon pays !

Aikaterini G. (Athènes)

Je peux vous dire que mon séjour à Dijon, au studio 223, me manquera beaucoup. Je garde de très bons souvenirs de Dijon, de la Culture française et de vous bien sûr. Je vous remercie encore une fois pour votre aide et votre coopération.

Konstantina A. (Patras)

Comme mon aventure dans le vin continue, et m’amène dans une autre direction, je vous laisse une bouteille de mon appellation bourguignonne préférée pour vous remercier de votre aide, votre accueil, votre patience, et votre gentillesse tout au long de mon séjour à Dijon. Il est des personnes comme vous qui font que les étrangers aiment la France et les Français ! Merci mille fois ! Amicalement !

Christina J.J. (Bozeman, Montana, USA)

…un petit mot pour vous dire « au revoir » et pour vous remercier de toute votre gentillesse. Vous nous avez accueillis avec des bras ouverts, vous étiez toujours là quand il y avait un petit problème ou simplement pour nous introduire dans la France avec toute sa beauté et avec toutes ses petites et grandes histoires. Merci de nous avoir fait connaître Dijon, la ville jumelée de Mayence, notre origine allemande. Merci d’avoir été un Intendant aimable et extraordinaire de notre Résidence Le Clos Morlot où on a passé un séjour merveilleux. Tous nos vœux pour votre avenir personnel ! »

Christine Z. (Mayence)

Wolf R. (Neustadt).

Cette année à Dijon a été une des meilleures de ma vie. Partiellement grâce à tout ce que vous avez pu faire pour m’aider - particulièrement à mon arrivée en France. Vous avez été si gentil et si obligeant, avec l’aide en ouvrant un compte bancaire et en m’installant dans le Clos Morlot. Je veux vous remercier pour ça, et aussi pour toutes les autres choses prévenantes que vous avez faites pour Miranda et pour moi. Quand je quitte Dijon, je prendrai avec moi beaucoup de souvenirs fantastiques et heureux de mon séjour en France, et je n’oublierai jamais que vous avez fait bon accueil à moi ici quand j’étais très appréhensive au début de l’année. Avec mes sentiments les meilleurs.

Samantha R. (Angleterre).

Je veux vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi pendant mon séjour en France. Dès le début, vous m’avez aidée beaucoup, et l’arrivée ici en France était bien moins effrayante parce que le contrat était déjà signé, un rendez-vous pour ouvrir un compte bancaire avait déjà été prévu… En somme, merci ! Merci aussi pour tous les conseils que vous m’avez fournis pendant l’année, ainsi que pour le prêt du Routard pour aller à Lausanne, et tous les renseignements pendant la grève ! Je serai très triste quand je quitte le Clos Morlot et Dijon – ils occupent tous deux une place dans mon cœur et j’espère revenir ici dans l’avenir, bientôt. Je vous souhaite plein de bonheur dans la vie…

Miranda H. (Angleterre).

Je vous écris pour vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi pendant mon séjour à Dijon. Depuis quelques semaines j’habite à Coblence, une des plus belles villes en Allemagne, avec le fameux « Deutsches Eck » (« le Coin allemand). Amicalement !

Fabienne S. (Koblenz)

Décembre 2009.

Faculté des Lettres à Fès (Maroc)

Facebook du pseudonyme :

Nicolas SYLVAIN

Studea Clos-Morlot, en 2010.

 

1999 – 2011  :

“CLOS MORLOT,” DIJON, CÔTE D’OR  :

IN MEMORIAM  !

1999. Marcel Jullian m’avait conseillé de prendre contact avec un grand éditeur parisien afin de proposer ma candidature pour un poste d’assistant d’édition – à vrai dire, plutôt une place polyvalente honorant tous les échelons de la profession selon mes capacités, dont celle de correcteur. J’écrivis à sa ditrectrice – une dame à particule nobiliaire, qualité pour laquelle je témoignerai toujours une certaine révérence – elle me téléphona longuement, me proposa un contrat à durée déterminée de quelques mois et me dit de lui faire part de ma décision début automne – 1999, donc. Or, je restai bloqué par une expectative que jamais je n’avais ressentie jusqu’à présent. Une sorte d’ordre impérieux d’attendre car « il y avait quelque chose de caché sous la table » - c’est par cette expression à la fois imagée et sybilline que je ressentis l’intuition restrictive. Par ailleurs, il est vrai qu’un CDD de quelques mois en plein Paris n’aurait pu être supporté par mes finances quartmondistes de l’époque. Et puis, surtout, je ressentais qu’un terrain littéraire m’attendait ailleurs sans que je dusse « monter à Paris ». En bref : je devais rester à Dijon. Quelle garndiose intuition – reconnue quatorze années après – qui devait me faire dire et écrire aujourd’hui de Dijon : «  Porte du Monde »  et qui m’ouvrit  à la fois  à  la jeunesse étudiante internationale, aux  Pays arabes (donc à l’Islam), et à la mission de « conseiller littéraire » car je me consacrai tout de go, et bénévolement,  à la relecture des thèses, mémoires et rapports de stage que me confièrent assez rapidement « mes » étudiant(e)s. Quant à l’écriture littéraire, c’est au printemps 2006 que je fus secoué – c’est-à-dire rappelé à l’ordre quant à  ma démisison tacite de 1995 – par Teresinka Pereira qui me demande de lui envoyer mon CV littéraire afin qu’elle m’accueille dans son IWA (International Writers and Artists) de Toledo, Ohio, USA.

Que c’était-il passé pour que je ne donne pas suite à la proposition de CDD auprès d’un éditeur parisien ? Septembre 1999 : l’on me propose un emploi d’agent d’accueil et d’entretien au service d’une résidence étudiante de 112 studios fraîchement construite en fin de l’année d’avant… C’est ainsi que je rencontrai Campus-Habitat, qui devint Gestrim-Campus, qui devint Lamy-Résidences, et qui est aujourd’hui Nexity. C’est ainsi que je devins, plus tard, Intendant, faisant à deux ou trois reprises fonction de Chargé de Résidence en l’absence ponctuelle de l’agent de maîtrise affectée ordinairement à cette charge. J’ouvris cette Résidence à l’Internationalisme en pratiquant une politique d’accueil présentant à priori des risques sur le plan financier. En effet, je n’exigeais pas de cautionnaire habitant la France pour une étudiante d’un autre pays – voire extra-européen. Je lui disais ou lui écrivais simplement : « je prends un rendez-vous auprès d’une banque de Dijon, à votre arrivée je vous y conduis, vous ouvrez un compte, vos parents l’approvisionnent et vous nous réglez le dépôt de garantie, les frais de dossier et le premier loyer. » Et tout cela fonctionna sans accroc durant quelques années… Jusqu’au jour où cette procédure fut interdite – ce qui est compréhensible, vu les risques encourus et  l’importance du patrimoine national à gérer par l’Employeur (plus de 100 résidences à l’époque). Dans un premier temps je fus un commercial intuitif et un agent internationaliste militant.

Je m’investis donc, et tant, pour le rayonnement de ce Clos Morlot que j’en vins à réaliser durant quatre années presque le travail de deux personnes… La  nature  me rappela soudain à l’ordre, ce matin du 25 avril 2004, en me secouant d’une lourde   crise   d’arythmie    qui    sévit    durant   plus   de  huit heures avant que le cardiologue m’administre : Coumadine et Cordarone à doses massives, sans compter la poursuite de la perfusion d’anticoagulant,   immédiatement mise en place le matin par l’équipe du SAMU. Cet accident est relaté sous le titre « Fait divers » dans Cœur sans Frontière (pages 65 à 67).Depuis ce matin-là, disons que le mot « cœur » possède pour moi comme une signification plus précise, plus vitale et plus opérationnelle.

La première version papier de « Cœur sans Frontière » parut en 2007. Rapidement refondue, corrigée, augmentée avec de nouveaux passages de frontière dans la version numérique. L’élan qui m’emporta pour cette édition sur la toile, et son rayonnement, je les dois bien évidemment à l’attention et à la présence de Teresinka Pereira – présence, puisque je la reçus comme « collaboratrice exceptionnelle » de  ce Cœur sans Frontière. C’est elle qui, l’année d’avant, me ressuscitait de mon premier suicide littéraire – ou, tout du moins, de ma première désertion – il convenait fort que cette grande Dame de la Littérature humaniste internationale fût saluée et remerciée pour le sauvetage dont elle avait été l’agent providentiel.

Ce Cœur sans frontière – rédigé au Clos-Morlot de Dijon pour ce qui était des pages inédites – comporte d’ailleurs un long poème en vers libérés (26 strophes de 4 vers, dont une en allemand, une en anglais, une en espagnol) au  bout duquel bien évidemment transparaît mon univers étudiant) :

« …un cœur sans bruit qui veille aussi

le long des semaines

sur d’autres cœurs jeunes et fragiles

de ma Résidence ; »

 

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Comment étais-je rentré en contact avec Marcel Jullian ? Tout simplement un matin de printemps 87 où j’achetai, pour la première fois, « Le Parisien » et que je bondis à la lecture de son éditorial intitulé « Non à une Europe de diplômés ! »…Vrombissant de passion pour l’explosif du sujet traité, je lui écrivis. Rapidement il me répondit, nous échangeâmes une petite correspondance. Il m’édita dans sa revue de poésie « Vagabondage » eut aussi quelques prévenances qui me valurent des contacts précieux. Une fois bien Installé au Clos-Morlot ,j’envisageais évidemment de le rencontrer, mais il devait nous quitter sans crier gare le 28 juin 2004.

Je boudai Paris, préférant Dijon. Paris vint à moi. Non seulement Paris mais les pays arabes…Et surtout, choisissant Dijon, immédiatement je fus choyé par l’écrin qui convenait le plus à la reprise de mon écriture littéraire. Aujourd’hui, Dijon–Paris ne demande qu’une heure et demie de voyage par TGV. J’y ai vécu intensément la semaine du 15 Août 2013. Depuis novembre dernier j’ai certes quitté Dijon pour « une petite ville de Côte d’Or à la campagne », mais je garde quelques attaches dijonnaises.

Enfin, pour « Dijon notre Vie », je révèle qu’un signe de bienveillance me parvint de cette rutilante Capitale bourguignonne par l’intervention de Jean-François Bazin. Il fut le premier journaliste, en juin 1981, à présenter dans les Dépêches-Dijon ma toute première petite plaquette de poésies parue sous le titre : « Le Météore » - et ce, bien que je fusse domicilié en Franche-Comté. Il me souviendra bien évidemment toujours de sa critique majeure : « Rares sont aujourd’hui les poètes qui se donnent la peine de construire leurs vers. Ceux-là sont bien bâtis ».

Côte d’Or : l’or de la Côte. Numéro du département : 21 ! Le 21, vingt-et-unième Arcane majeure du Tarot de Marseille : le Monde. Carte la plus positive du jeu – dans un tirage elle annihile même les cartes négatives ou bien en position négative. Le Monde ouvre l'individuel à l'universel, l'humain au divin, la terre au ciel. Il réunit tous les éléments dans un équilibre parfait. Il intervient comme le dépassement de la condition humaine. Il signe le passage du chaos à l'ordre, de l'impur au pur, du multiple à l'Un. Il constitue l'arrivée victorieuse de celui qui a franchi toutes les étapes, sans s'arrêter sur aucune, par découragement ou par plaisir.

Eté 2007 - L'Intendant du Clos-Morlot.

Pendant la période où nous avions la gérance de la Résidence je retiendrai votre implication à 200 % et votre dévouement vis-à-vis des locataires.

Je pense sincèrement que certains vous regretteront et je vous souhaite bonne chance pour l’avenir.

Bien à vous !

 

Jean Forasacco (10/08/2011)

 Directeur Agence LAMY

LAMY DIJON GRANGIER
(aujourd'hui NEXITY)
13, rue du Château -  BP 35374
21053 DIJON

Studea Clos-Morlot - 2010.

 

FAIT DIVERS…

Mercredi 25 avril 2004 – Une matinée bien ordinaire, après une nuit bien ordinaire. Je servais tranquillement le petit déjeuner – dans le salon et dans le cadre d’un court séjour hôtelier - à une jeune stagiaire célibataire, la trentaine indécise et compassée, des ombres de manies de femme se retrouvant déjà seule. Dehors, une matinée ensoleillée mais fraîche, terriblement fraîche pour la saison. Et la faux de la Camarde planait bien affûtée au-dessus de ma tête. Après avoir servi le lait, je revenais poser la casserole sur l’évier de l’espace cuisine, ordinairement fermé quand il n’est pas utilisé, par un rideau de lanières plastifiées. Ce fut l’alerte, sans préavis, sans le moindre vertige, sans le moindre malaise. Un « bourrage » ainsi que j’allais fréquemment le décrire aux médecins. Mon cœur poussa un grand coup comme pour sortir de ma poitrine. Je n’eus pas le temps d’accuser le fait que le galop de la tachycardie fut lancé dans ce cœur agressé. Puis, immédiatement, les extrasystoles : le cœur s’arrête et puis repart, s’arrête et puis repart, s’arrête et puis repart avec un incessant renouvellement de cadences, à tel point qu’il est impossible de compter les pulsations par la traditionnelle prise de pouls. Je  fais « oh ! J’ai un problème  au cœur » et je m’en vais, après m’être excusé auprès de ma locataire, prendre sous la  langue   un   comprimé  d’anxiolytique  –  on  ne  sait jamais, peut-être un coup de la psychosomatique ? Je m’étends mais rien ne s’améliore. Je me relève et marche mais rien ne s’améliore. L’histoire dira qu’il n’était pas prévu que quoi que ce soit s’améliore avant cinq ou six heures. Appel à SOS Médecins. Je parlemente : « non, que l’on m’envoie un médecin qui me donne quelque  chose  pour continuer mon travail ! » J’avais décrit tous les symptômes et l’on avait une autre approche de la question : « On vous envoie l’ambulance ! ».  Et là commence le drame réel de la situation : me dépêcher d’avertir au moins l’un de mes deux employeurs de l’époque (Gestrim-Campus de Lyon et Gestrim de Dijon). Et puis, préparer mon sac pour l’hôpital ; et puis, fermer tous mes volets ; et puis  afficher une note rédigée à la hâte sur la vitre de l’Accueil. Mon désarroi fut de cet ordre domestique, jamais  je ne craignis pour ma vie. Toujours j’eus le souci de mes…quelques années plus tard je les appellerais « mes enfant ». Ce à quoi l’apaisante voix d’une jeune infirmière blonde avança : « Ils vont bien se débrouiller tout seuls, ce sont de grands enfants ! … »

Médicalement parlant tout se passa très bien – mais le déroulement s’inscrivit toutefois dans la durée : quelques heures d’attente aux Urgences de l’Hôpital Général de Dijon avant d’obtenir une place en clinique pour le service de  cardiologie. Mis sous perfusion pour une anticoagulant, style Héparine, je ne  pouvais  risquer  un autre  accident de ce genre : la limite du dégât devant la prise en charge pour le traitement de choc. Mais je le répéterai toujours : ma peine et ma réelle douleur furent de quitter cette Résidence étudiante en catastrophe et de laisser « mes » étudiants sans avoir prévu de remplaçant. Médicalement parlant, écris-je, cela finit aux mains d’un cardiologue qui me prévint qu’un « traitement de choc » s’imposait ; il fit appel à la Cordarone, à la Coumadine – en comprimés à dose massive – et à, toujours l’Héparine sous perfusion. Deux ou trois quarts d’heure après la prise tout redevint normal. Je restai trois jours en clinique. Le diagnostic : crise d’arythmie. L’expectative après ma sortie d’hôpital : pour le médecin, trouver l’anti-arythmique qui allait me convenir. Ce fut long. Trois années. Trois années entrecoupées de visites de SOS Médecins, de brefs séjours aux Urgences et  en cardiologie du Bocage. Psychosomatiquement  le mal s’était enraciné avec la hantise de la rechute. La rechute cardiaque ? Pas tant, plutôt la rechute dans le scénario d’un départ précipité et bâclé…

Affichette pour la soirée de fin d'année 2009.

Cœur sans frontière

Heart without  border

Herz ohne Grenze

Corazòn sin frontera

 

 

à Teresinka Pereira

Au cœur de la Journée Mondiale

de la Poésie,

j’offre aux quatre coins de la Terre

mon cœur en e-mails.

Un tout premier tout gros morceau

vers les USA

tout officiel, tout de brocard

pour Teresinka ;

 

Hello Madam the President

generous poet;

I reinvented the present

I send it to you!

 

Bonjour Madame la Présidente

-prestigieuse amie-

j’ai réinventé le Présent

et je vous l’envoie !

 

Je suis armé de lourds mots pour

casser les frontières.

Dans mes atours de troubadour

surgit la rapière.

Le cœur est une arme qui bat,

l’âme est une lame,

bien des larmes ont fendu la pierre,

l’œil est un laser.

Il existe encore dans le monde

des murs de la honte,

et toujours des inquisitions

tuant par les dogmes.

Pourtant Science et Conscience

-à grands coups de cœur-

parviendront à brûler les voiles

de tous les mensonges.

¡ Maldita la poesia

rimas sin razòn !

¡ poesia no encargada

de gran corazòn !

(Maudite oh ! Soit la poésie

en vers sans raison !

La poésie qui n’est chargée

de beaucoup de cœur !)

Au cœur de la Journée Mondiale

de la Poésie,

j’offre aux quatre coins de la terre

mon cœur tout en fleurs.

Puis en urgence et pour Mayence

-souvent arythmique-

un cœur aux soins des doigts de l’art

du Docteur Christine.

Sie ist ein wenig Schwester;

ich habe Berlin,

Freiburg und Bülh-Baden gewohnt

-Herz ohne Grenze.

(Elle est un peu comme une soeur ;

j’ai connu Berlin,

Fribourg-en-Brisgau, Bülh-Baden

-le cœur sans frontière.)

Au cœur de la Journée Mondiale

de la Poésie,

j’offre aux quatre coins de la Terre

mon cœur versifié.

Et pour Géo Dumitresco

un cœur tout en boule

sur le tapis vert du billard

des mots impromptus.

Et pour Jean-Paul Alègre un cœur

-      frère en poésie -

au souvenir des vers divers

sous le Fil d’Ariane.

Au cœur de la Journée Mondiale

de la Poésie,

j’allume un plein cœur de vigie,

un tendre fanal.

Un cœur sans bruit qui veille aussi

le long des semaines

sur d’autres cœurs jeunes et fragiles

de ma Résidence.

A heart in the deflagration

by the eyes on fire

of the little English Treasure

who ignited me.

(Un cœur tout en déflagration

sous le feu des yeux

du petit Trésor d’Angleterre

qui me colonise.)

Un cœur glissant sur des raquettes

de « maudit Français »

qui va courir la galipote

au fond du Québec.

Un cœur pour Aikaterini,

pour Konstantina ;

un cœur hellène pour Elena

et pour Kristina.

Un cœur sûr à répétition

-à feu continu-

et muni de tous les visas,

de tous les mandats.

Un cœur qui s’égrène en e-mails

-cœur-à-cœur point com-

cœur sur le Net qui n’attend plus

qu’un signal de vous !

(Dijon, Printemps 2007)

 

Troll norvégien offert par Kine ("Petite Majesté") d'Elverum.

KARUNESH - "Beyond The Horizon".