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Saint-Jean-de-Losne est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Madame Marie-Line Duparc en est le Maire, avec 1100 administré(e)s. Comme dévoilé ci-dessous, Saint-Jean-de-Losne est une rutilante ville le long de la rivière Saône, et qui joua quelques rôles déterminants dans ma vie spirituelle, musicale et littéraire. De plus –« Sylvain » par mon pseudonyme – je prise particulièrement le Pochon (forêt gérée par l’ONF et comptant 645 hectares, située à 5 kilomètres de la Ville) Elle restera, toujours, ma forêt préférée et fort inspiratrice pour maintes pages littéraires et musicales. Venant, un Dimance de Printemps, du Bas-Jura frontalier, je la découvris dans mon enfance avec mes parents et ma sœur, mon père l’appelait « Le Bois de Bourgogne ».
Eglise Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Losne. (Cliché : www.wikipedia.org)
RACINES LOSNAISES
« L'homme est un singe qui a du linge »
dit Aragon .
Je ne suis qu'un singe en batiste.
Alors le Ciel m'a recyclé
en me portant, un jour de rutilant Printemps
-de 1960, année d'Ecole Primaire-
dedans l'église de Saint-
Jean-Baptiste,
à Saint-
Jean-de-Losne .
Mon église préférée depuis soixante et deux années.
Département de Côte d'Or, numéro 21
(arcane majeure, majestueuse et la plus prometteuse
« Le Monde »
du Tarot de Marseille).
Saint-Jean-de-Losne
-via Saint-Jean-Baptiste-
m'ouvrit le rutilant écrin où scintillait l'Or de la Côte
qui, près de quarante années plus tard,
me décernait mandat pour « Dijon- la Porte du Monde ».
C'est à l'âge de neuf ans
(arcane majeure numéro 9 « l'Hermite »)
qu'extirpé du département du Pendu :
(39 = 3+9 = 12
douzième arcane majeure du Tarot de Marseille)
m'éblouit la petite ville traversée par la Saône.
Elle allait devenir ma Mecque et ma Jérusalem
bien avant que je prisse en mains les rênes du Mondialisme.
Mais sans ma forêt du Pochon
-prenant racines sur Maison-Dieu, district de Losne-
Saint-Jean-de-Losne n'aurait pu m'éblouir
tel un vitrail enflammé, salvateur et mythique.
Ma tête est dans le Ciel
et mes souliers (de pointure 43)
réclament de fouler terre-à-terre
la terre où se terrait la prime inspiration
du Sylvain que je reste.
2022 – 1960 : soixante-deux années à tâter des terrains,
à voir couler de l'eau sous bien des ponts ;
et tant de vanités souffler sur bien des cons !
Soixante-deux années à compter les moutons
boutés vers l'abattoir des vies manipulées
-qu'écris-je?-
des vies mécanisées et des vies divorcées ;
des vies recomposées avec les restes d'autres ;
des vies cancérisées pour avoir pensé mal ;
des vies vendues au vil argent qui agonise...
Cependant que mon « parcours sinueux »
me faisait éviter ces pièges pour morts-vivants.
Lors, les troupeaux de robots entrevus sont passés
-voire trépassés -
et moi je reste épargné des foudres divines
à peaufiner ma vie en préparant l'après.
Je ne crains pas la tombe qui peut s'ouvrir en trombe.
Ils diront bien ce qu’ils voudront,
les robotisés qui furent la proie
d'un sacré jeu de...qu'on se le dise !
Je poursuis ma portion de temps
sans chercher à plaire ou déplaire.
Libre penseur (stricto sensu),
libre-bandeur, libre-prieur ;
nonobstant je prierai pour les
-ennemis du Passé et du Présent mourant-
car également j'apprends à pardonner...
à ceux que j'ai pu offenser.
Je me dit « mondialiste » ah ! Mais ciblons le terme !
Le « Monde nouveau » que j'invoque fréquemment
est un monde lessivé, quasi-rasé et dépeuplé
après l'Avertissement, le Châtiment du Ciel.
Diacre gallican
(Pais, Printemps 1995)
je ne renierai pas la France mais me maintiendrai son Prieur
expectatif et ne me dressant pas
contre quiconque a d'autres vues sur la venue d'un autre monde.
La France vaincra ; le Ciel l'a décidé.
Et je resterai là pouvant dès lors servir
son émminent Sauveur qui nous est annoncé.
Jean-Baptiste le Précurseur
-initié Essénien tout comme Iéshoua-’
je pousse un peu plus mes racines
en bord de Saône, non loin de votre égise
-mon église ésotérique et préfére depuis plus de soixante années-
aimant à m’y confondre et tassé sur une chaise,
en disant, disant, redisant :
« Je vous salue Marie des mariniers ».
Vierge à l'Enfant, polychrome - Eglise Saint-Jean-Basptiste.
MARIE DES MARINIERS
Notre-Dame de Saint-Jean-de-Losne
-Marie des mariniers-
qu’après l’apocalypse écologique
plus que probable si nous ne nous convertissons ;
nous retrouvions des vies d’autres niveaux !
Nous reprenions le temps de vivre !
Nous renaissions avec ce qui nous restera de la terre et de l’eau !
Pour un usage tranquille de l’essentiel.
Pour une sagesse de la lenteur.
Pour un travail sans pollution.
Que nous primions les énergies renouvelables
et toutes les technologies propres !
Marie des mariniers ;
que nous apprenions à marcher
au loin des routes et autoroutes désertifiées
par disparition du pétrole !
Que nous réapprenions les voies fluviales
sur des péniches tournant au tournesol !
Pour un usage tranquille de l’essentiel.
Pour une sagesse de la lenteur.
Pour un travail sans pollution.
Notre-Dame de Saint-en-de-Losne
-Marie des mariniers !
(St-Jean-de-Losne, Côte d’Or
4 Octobre 1993)
Maquette dans le haut d’une nef latérale de l’église Saint-Jean-Baptiste.
En 1966, j'ignorais la composition des registres de l'orgue Bénigne Boillot de l'église. Et la Voix Humaine n'y figurait pas... Cette page peut donc être exécutée sur le Cromorne, en l'absence de Voix Humaine.
Emouvante statuette, d'environ 15 centimètres, de cette Vierge à l'Enfant de l'Eglise Saint-Jean-Baptiste. Elle m'inspira une pièce pour orgue : "La Petite Sainte Vierge de cristal".
QUELQUES NĖNUPHARS…
Je me trouve en forêt du Pochon (645 hectares), « ma forêt » de l’ONF, district de Losne en Côte d’Or, à cinq kilomètres de Saint-Jean-de-Losne. Au bout de la route de l’Homme-mort. En allant sur l’étang de l’Aillon. Je suis à la croisée de quatre directions et de quatre choix : revenir sur mes pas vers l’autoroute A36 et le chemin de retour ; tourner à gauche et partir sur l’ étang du Potet (curieusement rebaptisé ces dernières années sur les cartes « Etang Portier ») et le cœur de la forêt ; tourner à droite et rejoindre l’A36 et les chemins menant sur Abergement-la-Ronce dans le Jura ; ou bien aller tout droit : étang de l’Aillon, Maison-Dieu ou Saint-Symphorien-sur-Saône. Je décide d’aller tout droit après avoir rejoint mon VTT.
Et je suis maintenant au bord de la Saône, sur un talus de pierres taillées, descendant vers l’eau, et très incliné, près de Saint-Symphorien dont les maisons aux toits de tuiles rouge passé, et même un peu noirci, sont tout derrière moi sur la gauche. Le vent souffle et l’eau passe, rapide, en vaguelettes d’un bleu marron très moiré. Beaucoup de nénuphars délavés et fripés, avec toutefois leurs gros yeux jaunes de fleurs ballotés par les mouvements de l’eau. Des voix, portées à la surface, me parviennent de la berge d’en face. Des voix de pêcheurs, sur fond de champs de maïs, de bosquets bas et d’arbres solitaires espacés. A quelques toises de moi et sur la gauche, deux traditionnelles barques vertes, en bois, immobilisées contre un piquet. Beaucoup de nuages neigeux, adamantins, de tous les modèles, de tous les desseins, clairsemés ou bien tassés en plages.
Au loin du chemin de halage, blanc mat et poussiéreux, quelques tentes et autres caravanes. Parfois une inévitable voiture immatriculée d’ailleurs. Quelques bateaux de plaisance pilotés par des touristes étrangers et multicolores.
Deux buses et deux autres oiseaux que je ne connais pas se partagent le ciel et le dessus de l’eau.
Je voudrais être un canard blanc ballotté sur les vaguelettes moirées de bleu bruni, pour savoir comment me parviendraient, du milieu de la Saône,
les douze coups de l’Angélus semés du clocher de Saint-Symphorien ; tout comme la sirène de cette usine de Saint-Jean-de-Losne. Avec le vent très impulsif, les sons de cloches m’arrivent sous forme de couches de musique ondulante. Je les trouve tièdes et lents à se résorber.
La Saône sent à la fois les moissons, les foins et le poisson.
Soudain, irruption de bateaux de plaisance : quatre sur la droite et un sur la gauche. Coques bleues et cabines blanches. Le solitaire, lui, a sa coque noire et le nez retroussé banc.
Ces vacanciers sur l’eau nous changent un peu du sang coagulé des autoroutes…
N’est-ce pas, les vaches ? Car de l’autre côté du chemin de halage, et dans un pré, sept vaches sont groupées en rond. Couleur café-au-lait très pâle, elles sont couchées, sauf une qui doit être de garde. Je les observe, elles me regardent. On s’est compris. Le vent, associé à nos convictions, m’envoie sans crier gare un ballot d’odeurs bovines épicées bien senties.
Finalement, pas le temps pour moi de méditer aujourd’hui ! Je suis décidément un contemplatif de la nature, bien Taureau par mon signe astral, bien
Scorpion par mon ascendant qui me porte à fouiller dans tout ce qui cherche à se cacher.
Le taureau communique avec les vaches ; le scorpion envie les profondeurs cachées de la Saône, que dissimulent, par endroits, quelques occultes nénuphars.
15 Juin 1992
La Saône à Saint-Jean-de-Losne (Cliché : 02.07.2022)
Michel Chapuis à l'orgue Bénigne Boillot de Saint-Jean-de-Losne (1964)